domenica 5 ottobre 2008

Pâté en croûte de Chartres

Quelques détails historiques sur le fameux Pâté de Chartres.

Il aurait été fabriqué dès le XVIIe siècle, le pâté de Chartres doit sa célébrité à deux pâtissiers du XVIIIe siècle : Philippe, ancien cuisinier du duc d’Orléans, et Lemoine, son ancien élève et rival.
Voyant grandir la réputation de son élève, le maître crut avoir besoin d’un peu de réclame. Il s’adressa alors à un jeune poète et, dans le journal local, parut sous le titre "La nouvelle philippique" une poésie signée "par un amateur". Cet anonyme n’était autre que Collin d’Harleville, futur membre de l’Académie française, qui écrivit notamment :
"Bien qu’en ma friande Patrie Philippe ait de nombreux rivaux Dans l’art de la pâtisserie Jamais Philippe n’eut d’égaux".
Lemoine se sentant visé répondit, également en vers. Le "duel culinaire" par poètes interposés dura des mois ! Ces joutes oratoires ne nuirent pas à la célébrité du fameux pâté, qui atteint son apogée au XIXe siècle avec le pâtissier Voisin. En 1885, il est lauréat d’un concours culinaire qui se tient à Paris où il obtient "une médaille d’or de première classe, à titre exceptionnel, pour l’excellence de ses pâtés de Chartres". Anatole France évoque le célèbre pâté dans son roman "Le crime de Sylvestre Bonnard", montrant le vieux savant à son retour d’Italie, reprenant contact avec la vie française en mangeant "un pâté de Chartres qui seul ferait aimer la Patrie".

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